Pas mal d'évènement s'étaient produits dernièrement - notamment le discours flamboyant du capitaine sur le toit de la deuxième division qui avait provoqué quelques secousses au sein du Goteisan. - En même temps, se faire réveiller à cinq heures du matin pour de pareilles petites mais importantes broutilles..

C'était la raison pour laquelle tu avais reçu également pas mal de rapports de tes hommes. Silencieusement dans ton bureau, tu passais en revue toute cette paperasse à grande vitesse. En tant que chef de brigade, tu devais tout passer en revu afin de ne faire remonter à tes supérieurs que le plus important et envoyer tout le reste aux archives secrètes. Votre travail devait être discret avant tout. vous étiez les yeux et les oreilles de tout ce système militaire et vous aviez pour mission d'éliminer les traîtres.

Terminant la dernière pile de rapports, tu lâchas un léger soupire en même temps que tu rangeais les feuilles restantes dans ton bureau. Cela t'avait pris un peu de temps, mais tu avais enfin terminé. - Enfin, terminé.. Il te restait encore un rapport, non pas à lire, mais à écouter. C'était un rapport venant de l'un de tes lieutenants. Tu lanças un regard en direction de l'horloge avant de prononcer son nom à haute voix.


Un lieutenant fort compétent de ta brigade. Tu l'avais convoqué pour qu'il vienne effectuer un rapport oral de ses dernières observations et également pour faire le point sur les derniers évènements et missions. Tu prenais le temps de surveiller chacun de tes hommes et d'observer leur évolution - cela faisait également parti de ton travail et tu consacrais un temps égal à chacun d'entre eux.


Calmement, tu levas ton regard en direction de ce dernier, lui laissant comprendre qu'il avait toute ton attention.

▬ HRP

:

Byakuren venait de t’appelé et l’Ombre apparut instantanément face à elle, la distance importait peu te concernant. Une simple parole et tu apparaissais, les dimensions n’étaient point des barrières mais des portes d’entrées béantes pour toi.  

Genoux ployer au sol, ton faciès était dirigé vers le sol. Lorsque tu occupais ton véritable rôle, tu ne transpirais jamais la moindre émotion. Le genre de Shinigami parfait. Un masque noir ébène sans aucune fioriture couvrait ton visage. Tu étais la gargouille occupant les méandres du Goteisantai.


Ta voix était dénué de tout remords,  que ce soit de faucher la vie de ton camarade ou d’un ennemi, tu n’hésitais jamais. Ton corps s’arqua doucement sur lui même pour que tu te retrouves debout, face à ton Vice-Capitaine.  


Ce n’était pas des paroles vaines et la Byakuren le savait pertinemment. Tu n’avais jamais faillit à la tâche, aucun écart ou débordement ne pouvait être retranscrire quant à tes missions. Ta couverture te permettais aisément de garder un oeil sur quiconque et tes capacités étaient telles que tu pouvais abattre quiconque. Tu étais l’incarnation de l’épée de Damoclès qui pouvait frappé à tout moment.  

Veillais secrètement de ton coté, tu étais au courant de l’incartade dans Ark de Byakuren Yuki et de Nanahara Hikaru, deux Fukutaicho respectées et craintes. Pour le moment, il était évident que tu n’allais rien faire contre eux – aucun ordre ne fut émit. Tel un serpent se lovant dans l’ombre, tu pouvais frappé à tout moment. C’était un moyen suffisant pour que d’autres écart de conduite ne soit plus commit.

Une fois ta tirade terminée, ton genoux se ploya une seconde fois, reprenant la même position à ton arriver. Tu attendais que ta supérieur te congédie, a moins qu’elle n’avait autre chose en tête.

La cible n'était plus... Tu fermas un court instant les paupières, puis calmement, tu rayas le dernier nom inscrit sur ton parchemin avant de reprendre la parole d'une voix neutre.


Malgré tes paroles, tu ne montras pas l'once d'un sourire. Une mission réussite signifiait un nom de plus rayé. Un nom rayé signait une âme de plus envolée. Il n'y avait rien à fêter, rien à féliciter, simplement à confirmer. C'était votre métier, vous vous salissiez les mains pour maintenir la paix dans l'ombre et c'était nécessaire.

De ce même visage inexpressif, tu rangeas le rouleau dans un tiroir contenant toute une pile de parchemins identiques. Toutefois, les dernières paroles du jeune homme attirèrent ton attention. Tu te retournas vers ce dernier et plongeas ton regard dans le sien. Il n'y avait rien de menaçant dans ta posture, mais une aura de froideur se dégageait naturellement de toi.


Tu marquas l'importance du dernier mot d'une voix grave. Puis, après un instant de silence, tu repris la parole avec cette fois-ci un léger sourire aux lèvres. C'était un sourire malicieux..


Un silence s'imposa dans toute la pièce. Nul besoin de rajouter un mot de plus, il savait déjà de quoi tu voulais parler. Tu repris un air sérieux sans le lâcher du regard.


Il n'était pas dupe et tu n'étais pas dupe non plus. Tu exerçais ce métier depuis plusieurs siècle, tu savais mieux que quiconque en quoi consistait le travail et tu connaissais également tous les moyens de procéder.

Les félicitations n’emmurent en aucun cas notre Ombre. Tout cela n’était que du travail et rien que du travail, il ne cherchait ni compliment ni autre fioritures. Tout comme il ne s’excusera pas pour l’étendu de ses ravages, une cible se doit de mourir quoi qu’il advienne. Ta tête se secoua pourtant légèrement de haut en bas, signifiant que le message était reçu.

Tu écoutas alors la tirade de ta supérieur, attendant l’autorisation pour t’exprimer. Elle connaissait parfaitement tes compétences, s’il y avait bien une personne capable de revêtir le rôle de Fukutaicho c’était bel et bien toi. Mais tu n’étais aucunement avide de pouvoir ou de renommer, agir dans l’ombre et être l’arme secrète du Goteisantai te suffisait amplement.  


Tu ne cherchais aucunement à l’impressionner ou à vouloir lui affirmer un fait clairement évident. Ce n’était ni plus ni moins que la vérité dans son plus simple apparat. Même au sein de cette branche secrète, personne ne pourraient se permettre de dire qu’ils connaissaient l’étendu des limites de ton potentiel. Tu étais un Joker parfait, dans un sens.


En réalité, l’envers du décors était nettement plus important. Tu surveillais l’ensemble des Taicho et Fukutaicho qui foulaient le sol du Seireitei. Une mission particulièrement dangereuse, surtout pour une entité tel que toi, n’est-ce pas ? La vérité était simple ; le Taicho en savait plus à ton sujet que quiconque, mais tout cela était une autre histoire.

Face à l’ordre, tu t’exécutas. D’un simple mouvement de poignée, le sarcophage de bois fut ôté. Le coureur de jupon, le plus virulent de toute la Soul Society posa son regard dans celui de la Byakuren. C’était une belle femme et certains de tes pulsions lui auraient bien fait comprendre cela, mais tu ne mélangeais pas le travail avec les plaisirs du quotidien, du moins pas maintenant et encore moins dans ces conditions.

Il enleva son masque. Son visage à découvert, tu plongeas instantanément tes yeux dans les siens, laissant un silence pesant flotter dans la pièce.


Il n'y avait aucune intonation dans ta voix, juste un air sérieux plaqué sur ton visage impassible. Puis calmement, tu te rapprochas d'un pas. Il y avait comme un petit air malicieux caché derrière ton allure froide qui venait de s'illuminer. C'était un petit air malicieux joué de toute pièce pour le mettre à l'épreuve.


Bien évidement, tu connaissais le visage de chacun de tes hommes, leur nom, leur identité et leurs capacités ainsi que leurs ambitions. Chacun était sélectionné par tes soins et ceux du capitaine, tu connaissais par cœur leur dossier pour les avoir examiné méticuleusement avant leur entrée. Mais ici, il y avait un test pour voir si ses ambitions n'avaient pas changé - humains comme shinigamis, toute chose évoluait..

Accablé de louages, tu étais. Tu ne comprenais pas le pourquoi du comment, ni même la raison. Ton existence n’avait pas pour but que de briller parmi les tiens. Que tu sois considérer comme un ignare ou un lâche n’entachais, en aucun cas, ta destinée. Servir et mourir. Sans même que la populace ou les singes ne s’en rendent compte.


L’impassibilité de ton Vice-Capitaine était catégorique. Ton corps lymphatique laissait approcher celle-ci vers toi. Essayait-elle de tester tes convictions ? L’air malicieux de ta supérieur était capté. Tu te contentais de rester stoïque et alerte, comme toujours.


Une question qui n’avait aucune raison d’être. Fukutaicho et Taicho n’avait qu’un seul et même objectif. Servir l’un revenait à servir l’autre, et vis-versa. Devoir faire un choix impliquait un crime contre le Goteisantai : celui se vouloir s’émanciper au-delà des limites instaurées.


Tu ponctuais ta phrase d’un léger rictus. Ce n’était ni de la fierté mal placée ni même une quelconque forme d’arrogance. Elle voulait se jouer de toi. Malheureusement, tu n’étais pas un espion de pacotille et tu connaissais l’ensemble des travers et autres biais.

L’ombre restait une ombre. Tu n’avais pas changé. Il était évident que si ta réponse ne plaisait pas, il fallait s’inquiéter d’une possible corruption. Mais ça, ce n’était pas de ton ressort. Ton regard se plongea dans celui de la Byakuren.

Une question piège ? Pas exactement. En soit, cela découlait de la logique qu'obéir au vice-capitaine revenait à obéir au capitaine. C'était plus une question test. En opposant tes hommes face à genre de questions, tu parvenais à établir un portrait de leur personnalité.. Et tu pouvais dire que l'homme qui était en face de toi n'était ni plus ni moins qu'un simple pantin qui obéissait aux ordres d'une hiérarchie - un pion comme il semblait bien aimer se définir.. Était-ce bien ? Était-ce mal ? Difficile à répondre.

En tant que vice-capitaine de Jin'ei, tu en avais vu des jeunes hommes comme lui. Certains étaient même presque vides à l'intérieur, sans la moindre émotion. Cela pouvait causer défaut au sein d'une société, toutefois, dans le métier d'espion, c'était peut-être ce qui était le plus important. Ils avaient tous un taux de réussite assez exceptionnel en mission et quelque part, c'était sans doute la raison pour laquelle ils rejoignaient tous la Jin'ei.

Tu étiras un léger sourire.


Sur ces dernières paroles tu rangeas le tas de feuilles dans un de tes multiples tiroirs.